le mouvement c’est la vie – M. Feldenkrais

Le mouvement serait donc au cœur de la vie ?

À voir bébé Liv développer ses capacités d’action (premier article du blogue), à observer Maia à l’autre bout de la vie savourer sa routine du matin (deuxième article), nous savons que le mouvement conscient nourrit, à tout moment, notre expérience d’être vivant. La conscience du mouvement nous révèle, en continu, qui nous sommes et où nous sommes sur le fil du temps. Ces idées nourrissent le domaine de l’éducation somatique depuis les débuts.

Mais ces concepts font aussi leur chemin dans la science actuelle :

«La conscience de soi est enracinée dans le corps-soma (embodied) et s’inscrit dans un rapport à la gravité, dans un temps donné et dans une culture qui a ses propres références (embedded)». Daniel J. Siegel, psychiatre américain. Membre du National Institute of Mental Health Research à l’université de Californie (UCLA). Extrait d’une conférence donnée au NICAMB le 16 janvier 2013.

Non seulement le mouvement est fondamental au vivant, il est tout simplement essentiel pour maintenir notre capital santé. Rien de nouveau ici par rapport au discours actuel sur l’activité physique. Nous avons besoin de bouger pour garder les systèmes musculaires, osseux et cardiovasculaire dans une belle forme. L’humain a une grande capacité d’adaptation et il est préférable d’utiliser celle-ci.

Une autre belle découverte des dernières années en neurosciences est que le mouvement aide non seulement tous les systèmes sous le menton, mais peut aussi aider à entretenir la santé de notre cerveau. Mais pour obtenir ces effets bénéfiques, comment devons-nous bouger? Pousser le corps dans une activité aérobique? À quelle intensité? Chercher l’adrénaline et vaincre ses limites dans un sport extrême? Développer un rapport plus intériorisé et fluide tel que proposé dans certaines disciplines du domaine de l’éducation somatique? Les chemins sont multiples, parfois complémentaires et tous offrent des avantages particuliers pour garder le cerveau jeune.

Norman Doidge, psychiatre et chercheur dans ce nouveau domaine, auteur du livre à succès sur la neuroplasticité, Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau, soutient qu’il est possible d’entretenir notre plasticité cérébrale1 en pratiquant, entre autre, la méthode Feldenkrais. Comment? En apprenant de nouveaux schèmes de mouvements, en déjouant nos habitudes, en développant notre conscience corporelle et en ayant une meilleure interaction entre le senti et l’action.

Une reconnaissance intéressante d’un chercheur ouvert et bien articulé. Il existe de plus en plus de recherches sur les effets de la méditation et du taïchi sur la santé en générale. À quand les recherches sur la méthode Feldenkrais et la plasticité neuronale, pour aller plus loin?

En attendant :
La méthode Feldenkrais : une mise en forme qui fait appel à la souplesse neuronale autant que musculaire. Des explorations qui invitent à la prise de conscience, le plaisir, la présence et qui ouvrent notre potentiel!

Voici à quoi ressemble un cours de groupe :

Dans notre prochain article :
Comment l’activité aérobique modérée aide aussi et d’une belle façon à entretenir les fonctions cognitives. La tête et le corps sont encore une fois indissociables!!

Au plaisir d’avoir de vos nouvelles! N’hésitez pas à partager avec nous vos découvertes.
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Cet article a été rédigé par Suzanne Charbonneau, avec la collaboration de Julie Drouin et Christiane Martin.

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1 La neuroplasticité – ou plasticité neuronale – peut se définir comme l’ensemble des manifestations traduisant la capacité des neurones à se modifier et se remodeler tout au long de la vie. Tous ces mécanismes contribuent à une adaptation des neurones à un environnement moléculaire, cellulaire et fonctionnel extrêmement changeant et par voie de conséquence à des modifications fonctionnelles.

Ainsi, chaque seconde, notre cerveau se modifie en fonction des expériences affectives, psychique, cognitives que nous vivons. C’est un processus physiologique d’adaptation du système soumis à l’influence de facteurs environnementaux, génétiques ou épigénétiques.

Références
Doidge, Norman. Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau.  Belfond, 2008
http://www.normandoidge.com/normandoidge/FAQS_%26_LINKS.html
Cliquez ici pour télécharger l’article où Norman Doidge parle de la méthode Feldenkrais
Définition de la neuroplasticité :  http://neuroplasticite.com/